Le Syndicat national des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasion en Côte d’Ivoire (Snivvoci) était en Assemblée générale extraordinaire, samedi 30 janvier 2021, à son siège, à Abidjan Cocody-8ème Tranche. A cette occasion, le 1er vice-président du Bureau exécutif national assurant l’intérim du Président partiellement indisponible, Sanogo Amara et plusieurs de ses camarades ont fait un bilan de leurs activités. Ils ont surtout dénoncé les tracasseries dont les membres sont victimes de la part de certains services étatiques partenaires, en plus des revendeurs clandestins qui leur livrent une concurrence déloyale.
44,28 % de taxes douanières, à payer sur un véhicule d’occasion importé, puis une rallonge de taxe sur ce taux depuis un moment, limitation de l’âge des véhicules importés à cinq ans par le Gouvernement depuis 2018, délai d’immatriculation des véhicules trop long (d’un à deux mois) comparativement à certains pays voisins où cette opération ne dure que quelques jours, la franchise de six jours trop courte, etc., autant de tracasseries qui ont créé un sérieux sinistre dans leur secteur d’activité. Selon Sanogo Amara, Fofana Abdoulaye, le Secrétaire général du Bureau, Atiladé Mathias, chargé de communication, Cissé Ali, le Trésorier, Boubary Idrissou dit ‘’papa Idriss’’ et Doumbia Siaka, tous deux Conseillers, la situation est plus que grave. De plus de 60 000 véhicules importés chaque année avant l’interdiction d’importation des véhicules de plus de cinq ans d’âge, ils n’en sont aujourd’hui qu’à 7 000 à ce jour. Ce qui fait un manque à gagner à leur niveau, mais surtout aux caisses de l’Etat.
C’est pourquoi, ‘’nous demandons au Gouvernement d’ouvrir les yeux. Le mal n’est pas dans l’âge des véhicules importés, mais plutôt dans l’âge des moteurs qui produisent le gaz. Pendant qu’on nous interdit l’importation des véhicules de plus de cinq ans, le Gouvernement permet l’importation des moteurs qui ont plus de 20 ans d’âge’’, disent-ils. Le Snivvoci demande aussi au Gouvernement de prendre un décret d’interdiction de vente de véhicules d’occasion à toute personne n’étant pas en possession d’une carte professionnelle de membre d’une structure reconnue par l’Etat. Les conférenciers demandent au Gouvernement de jeter un coup d’œil du côté des services en charge de leur secteur, ‘’parce que les taxes sont exagérées. Ces services créent des surtaxes, en exécutant pas leurs tâches dans les délais indiqués. Ils font tout pour allonger ces délais, et c’est nous qui payons, alors que ce n’est pas de notre fait’’, se plaignent-ils.
Le Snivvoci compte 3 000 membres recensés, et chaque parc automobile emploie entre 20 et 25 jeunes travailleurs, selon les responsables du syndicat.
Laurent Nahounou
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