Économie

Véhicules d’occasion importés en Côte d’Ivoire : Le SNIVVOCI dit non à la nouvelle fiche de mutation et annonce une grève

Des membres du Syndicat national des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasion de Côte d’Ivoire (SNIVOCI) étaient en réunion extraordinaire à leur siège, lundi 12 Avril 2021, pour dénoncer l’étouffement programmé de leurs activités par de nombreuses taxes qu’ils jugent incongrues. La dernière de ces taxes qu’ils rejettent avec leur dernière énergie reste la fiche de mutation que viennent de leur imposer, selon eux, les ministères des Transports et du Budget conjointement, à hauteur de 6 500 à 18 000 F. En plus du ‘’parcage forcé’’ de leurs véhicules importés au parking de l’Aéroport international d’Abidjan (Aéria) et de l’augmentation des taxes douanières qu’ils jugent abusives.

Le Président Méité Bakary (au centre, en costume) et le Secrétaire général Fofana Abdoulaye (à gauche) dénoncent les tracasseries dont sont victimes les importateurs de véhicules d’occasion.

Selon Méité Bakary et Fofana Abdoulaye, respectivement Président et Secrétaire général de la structure qui dirigeaient cette ‘’importante concertation avant de décider d’une grève ou pas si nos échanges avec les différents chefs des départements ministériels sus-indiqués n’aboutissent pas’’, la suppression pure et simple de la nouvelle fiche de mutation n’est pas négociable. Pour eux, en effet, ‘’trop, c’est trop’’. Ils disent ne pas comprendre tous ces acharnements des autorités ivoiriennes contre leurs activités pourtant légales, génératrices d’une importante part des taxes à l’importation qui rentrent dans les caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire. ‘’Nous représentons plus de 80 % de l’importation des véhicules en Côte d’Ivoire. Alors que des plaques temporaires sont autorisées pour les concessionnaires, nous, on nous exige de parquer nos véhicules importés à l’Aéria, et sous notre propre protection et à notre charge, en attendant d’achever toutes les démarches administratives. Tous ces frais se greffent sur les taxes douanières déjà lourdes (de 44, 28 à 54, 28 %), alors qu’on ne nous accorde que 07 jours de franchises. Tout est mis en œuvre pour que les démarches administratives durent, parfois un mois ou plus, là où il ne faut que quelques deux à trois jours, voire quelques heures, dans certains pays de la sous-région’’, crient-ils leur indignation.
C’est pourquoi, préviennent-ils, ‘’si nos discussions avec les différentes autorités n’aboutissent pas, nous aviserons’’, dans les tout prochains jours.

Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com

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